Vendredi 16 Mai 2025


Ultrail des Géants : Un défi hors-norme dans des conditions dantesques !



Une aventure hors-nome que cet Ultra Trail des Géants disputé sur un week-end prolongé, du vendredi 8 au dimanche 11mai 2025. 4 jours « dehors », où plusieurs centaines de trailers ont partagé ensemble des instants d'émotions intenses, entre pleurs, grimaces, joie, rires...Du premier au dernier, chacun a vécu une histoire peu commune dans des conditions météorologiques dantesques, sur les 5 formats de courses que proposaient Hassen Patel , président de l'Association Culturelle et Sportive de l'Océan Indien et son équipe de bénévoles.



Une course dingue, dingue, dingue organisée par l'UTOI

Plusieurs retournements de situations étaient inévitables dans la mise en place de cet Ultra Trail des Géants et le déroulement des épreuves, le premier concernant le changement des parcours, qui a destabilisé pas mal de concurrents. Et ce temps pluvieux qui vient mettre à mal le moral des troupes à l'ouverture des hostilités au départ à Saint-Philippe et au passage sur les hauteurs de la Plaine des Cafres.

Les plus endurcis et les plus courageux ont tenu bon, sachant qu'au final, un taux important d'abandons a été enregistré : 63%. Du jamais vu ! Mais dans les rangs des finishers, c'était tout simplement «  méga ! », pour dire combien ils ont aimé cet incroyable défi , et exprimer leur joie d'être les premiers à le faire. Just do it !

C'est Robin Coinus et Elodie Mitridathe qui récoltent les lauriers de la victoire sur l'Ultra Terrestre, lui dans le temps de 39h 47'31'', et elle avec un chrono de 54h 30'06''. Le dernière à terminer ces fameux 224 km, s'appelle Aline Fong Kyé, toute aussi heureuse de « l'avoir bouclé », sous les couleurs de Rodrigues.

L'histoire retiendra les noms de : Fabrice Payet, qui a défendu bec et ongles son titre sur l'Ultra Trail des Géants ( 174km en 27' 42' 55') ; Anne Solene Roth Heitz sur cette même distance ; Romain Fontaine et Amélie Huchet ( Speed Goat) ; Paolo Velle et Marine Seichet ( Méga Trail de l'Ouest) ; Quentin Deborde et Morgane Lefeuvre ( Trail des Pétrels).

Plusieurs pays ont participé à cet événementiel sportif, sur notre île intense qui porte bien son nom, tels que Madagascar, Maurice, la Métropole, La Martinique, la Suisse, l'île Rodrigues etc.. Et ce n'est pas fini, car le dynamique Hassen Patel et  toute son équipe d'organisation vous donnent rendez-vous les 9 et 10 aôut prochain pour les Trophées de l'Océan Indien, course qui sera couplée avec le Salon du Trail, aux Grands Kiosques de la Plaine des Cafres,  ainsi qu'à la Boucle du Coeur de l'Est le 6 décembre 2025. Encore du pain sur la planche, mais quand on aime, on ne compte pas !

Roland CHANE
Photos:  David Chane - Hervé Bénard

Hassen Patel le boss et Robin Coinus, vainqueur des 224 km

L'arrivée victorieuse de Fabrice Payet

Paolo Velle, vainqueur de la Mega Trail de l'Ouest
Paolo Velle, vainqueur de la Mega Trail de l'Ouest  en 9h 41' 09''
« Je débute cette saison par une belle victoire. Cela a été une course sans peur et sans stress, je n'avais que de la motivation d'y aller jusqu'à l'arrivée. Une belle aventure qui m'a permis de decouvrir de nouveau sentiers et de retrouver les sensations de courses...Barvo à tous les coureurs qui se sont donnés les moyens de franchir la ligne d'arrivée.

Ces courses nous ont permis de croire en nous et de dépasser nos limites...Merci à l'UTOI et tous ces bénévoles pour cette magnifique organisation. Toujours fier de pouvoir vivre mon aventure avec mon sponsor reunionisland boutik, à Tailwindreunion et à Terre de Running. Merci à ma famille, mes amis, et tous les gens qui m'ont suivi. Petit clin d'oeil à Thibault Stahl, Je n'oublie pas mon binôme, mon frère, Pablo Ramalingom...L'histoire continue, je serai au départ du Raid 974 les 28 et 29 juin... »

Pascal Hoareau :

Pascal Hoareau :
« J'aime les défis »
Il ne fait pas partie des favoris, il y est allé au fun, « par défi ». Pascal Hoareau a gagné son pari de boucler pour la première fois la plus longue des distances de son jeune parcours de trailer : 224 km ! Certes il avait quand même 4 Grand Raid dans les jambes ( en attendant le 5ème cette année), mais était-ce suffisant pour se lancer dans une telle aventure ? D'autant plus que son épouse Isabelle était quelque peu réticente . La réponse de Pascal fuse : « Je vous le redis, j'aime les défis et l'aventure.

Je cours pour moi-même, pour savoir jusqu'où je peux aller. Le circuit entre le Cap Anglais et le Piton des Neiges a été le moment le plus compliqué. Pendant 4 jours sans dormir, et des ampoules aux pieds, je suis arrivé à la Redoute dimanche vers 9h 40, où mon staff était là : ma famille, mes amis, j'étais heureux. Mon épouse Isabelle m'avait dit que cette course était peut-etre trop dure pour le trailer que je suis, mais à la fin elle était fière de moi.

Elle était en larmes. Alors à refaire ? Oui, banco ! ». Et dire qu'avant 2017, Pascal Hoarau fumait des paquets de cigarettes. L'année suivante, en 2018, il disputait son premier Grand Raid. Aujourdhui il a trouvé sa voie : vivre au grand air, à tavers les sentiers...

Victoria Devouge garde le sourire


La Rodriguaise Alyne Fong-Kyé, la dernière qui a bouclé les 224 km, félicitée par Anne-Marie John


Anne Soilene Roth Heitz, 1ère sur les 174km


Romain Fontaine, patron de la Speed Goat

Hortense Bègue-Gonneau, Romain Fontaine et Amélie Huchet

Le Suisse Martin Perrier, 2ème de l'Ultra Terrestre


Ravito à Marla

3 des photographes de Focus Event

Frédéric Berrichon a mené la course des 224 km jusqu'à Foc Foc


Nadine Leveneur

Amélie Huchet
Leur témoignages

 Amélie Huchet : La tête dans les étoiles !
1ere feminine, 4ème au scratch en 23h57 sur 128 km de la Speed Goat

Une course magique ! La dernière fois que je me suis sentie voler comme ça sur les sentiers c'était lors de la Mascareigne en 2022.
Un départ canon a Bourg Murat, tellement excitée de prendre le départ, je me sens bien, les jambes rebondissent toutes seules. On arrive très rapidement a Grand Bassin, puis on attaque le sentier Mollaret, un joli mur que je découvre. On rejoint ensuite le parking de Mare à boue oû ma sœur Estelle Huchet et mon beau frère Raphaël Zitte m'attendent. Un ravito express avant d attaquer le sentier maraboue puis la descente kerveguen. Jusque là aucune surprise, le sentier est technique et bien boueux donc je prends mon mal en patience et j'en profite pour bien m'alimenter.

On arrive déjà a Cilaos oû je retrouve mon amoureux à nouvea. Toujours fraîche ! Au pied du Taïbit je rencontre Simon, un jeune cycliste normand, reconverti cette année au trail ( qui va certainement faire des dégâts sur la Diag cette année !). On monte ensemble le Taïbit ou Reshad nous rejoint sur la 2ème partie avant de filer à nouveau en direction de Marla. A Marla on rencontre notre 3ème mousquetaire ,Quentin,  un grand traileur des Pyrénées fraîchement arrivé sur l'île.

Avec eux, j'affronte la montée du Taïbit ou j'ai eu un sacré coup de barre, puis l'affreuse descente du Maïdo, un toboggan interminable oû je chute sans cesse sur les fesses. Seule, c est sûre, j aurais pesté et ruminé mais avec Quentin qui se marre, ça passe plutôt bien !

Puis le soleil se lève enfin. Arrivée a la Rivière des Galets au petit matin, je rejoins Raph qui m'a préparé des bidons d'eau glacée pour une douche fraîche ! Le bonheur. J'ai même le droit à un petit gâteau au Nutella pour le petit dej ! Puis je repars, le temps de ma douche, les gars sont repartis, ils sont en forme, tant mieux ! J'en profite pour retrouver mon rythme et attaquer le dernier gros mur : Dos d Âne jusqu'au parking du cap noir.

Arrivée en haut je n'en peux plus, J'aperçois les derniers virages avant d'arriver au ravito, il se met à pleuvoir. J'aperçois Agathe (mon rayon de soleil) Matt et Sarah, toujours aussi réconfortants. Je leur fais un câlin, en larmes, qui me fait tellement du bien , puis j'attaque la crëte de Dos d'Ane, finalement ensoleillée et dégagée. La vue est incroyable !

Puis ti pas ti pas, je me rapproche du Colorado, je me surprends à pouvoir encore relancer, mes jambes ne sont toujours pas rasssasiées. Arrivée au Colorado, je me sens excitée à nouveau, c' est la fin, la dernière descente, rapidement j'entends le speaker, puis Irchade me rejoins à la fin de la vigie pour rejoindre le stade, je lance un dernier sprint vers l'arrivée, la délivrance !!
Un Grand merci a l'UTOI, Mr Hassen Patel son président, tous les organisateurs et les bénévoles qui ont passé des nuits blanches pour nous assurer une très belle course.

Un Grand Merci à la Team Prudence Créole pour son soutien, une vraie famille.
Jean Pierre Grondin pour ton gâteau patate à Marla
Horetense Bègue-Gonneau et Christopher Camachetty pour l organisation, les photos et les encouragements, Fabrice Payet mon mentor, pour sa patience et sa bienveillance dans les longues sorties d'entraînement en montagne ensemble.

Un Grand merci à mon amoureux Reshad Bobate qui m'a assuré le transport a Bourg Murat, l'échauffement ensemble, tous les ravitos depuis la Plaine de Cafres, jusqu'à Cilaos puis Mafate, à courir toute la nuit, m'attendre sous la pluie..
A Victor Guerdin, mon nouveau coach et préparateur physique, qui m a transformé en "machine de guerre" et aussi pour sa vidéo rigolote de la montée du maido dont tout le monde me parle !

A Eric Lacroix mon coach mental, qui m'a fait retrouver le plaisir dans l'entraînement et la compétition.A Simon et Quentin mes deux mousquetaires, qui m'ont rendu la course beaucoup plus fun. A tous les photographes pour leurs jolis clichés.Et Merci à tous pour vos félicitations et commentaires qui m'ont beaucoup touché

Christelle Verbard

De beaux vainqueurs, n'est-ce pas ?


Robin Counis, Martin Perrier et Didier Telmar, avec les félicitations de Jean-Alexandre Poleya, conseiller municipal de Saint-Denis

Marcelle Puy parmi les bénévoles

Passage à Bois-Court

Hervé bénard et sa compagne Manuréva Ethève du côté de Marla

Faut bien prendre des forces

Clarine Morel : Folle de bonheur !
Clarine Morel : Folle de bonheur !
3ème des 224 km. Clarine Morel n'en attendait peut-être pas tant. « Les 20 premiers kilomètres étaient un peu compliqué, après c'était bon. J'étais dans mon monde, j'étais bien, même s'il manqué un peu de « solides » sur les ravitos. Un gros staff composé de ma famille et d'amis,

mon neveu Gabriel qui m'avait dit qu'il attendait la médaille, tout cela m'a fortement boostée. Ce que j'ai vécu là, a été plus fort que sur mes 3 Grand Raid. Je suis heureuse. J'ai dansé sur la ligne d'arrivée, dans la boue...Le manque de sommeil sur 3 jours était oublié. Vivement, cette folle aventure, j'ai envie de la revivre une seconde fois ».




 
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